En ma prison blotti comme blotti
l'ivresse
Avec un petit rien que l'on nomme détresse
Et le
sanglot défait de tous mes alentours
Par, un peu plus ou moins,
une chanson d'amour
Que le temps écrivait de ses supercheries
Je
vous entend – là-bas – où vous n'êtes qu'un cri !
J'entends,
j'entends, j'entends les pieds nus qui résonnent
Lorsque l'aube
des vies n'appartient à personne
Et qu'au gré de vouloir être
ce que l'on crut
L'on méconnaît celui qui s'endort dans la
rue
Comme estropié l'amour en des mains éconduites
Comme l'on
n'entend rien des choses que vous dites !
On égorgerait
même une enfant dans le soir
Que vous n'entendriez son cri, son
désespoir
Et si vous percevez, de sa plaie, au matin
Quelque
chose d'un lieu, vous êtes incertains
Car il vous faut trouver
sur la page du web
Si l'Enfant vient du Nord, du Sud ou du
Maghreb !
Mais les Enfants toujours ont le cœur grand
ouvert
Et si j'entends leurs cris vous vous lisez mes vers
Avec
un œil en coin, rapidement furtif...
Quand le temps – ici bas –
n'est que figuratif
Et qu'à peine vécu le Mot tombe dans
l'ombre
Où vos ombres toujours sont infiniment sombres !
En
ma prison blotti le regard d'un Enfant
A posé son amour et cela
me pourfend
Comme si l'on voyait sur la route du monde
Que
cessent la douleur et les choses immondes
Comme si d'être aimé
ne tient qu'en cette main
Dont j'espère – pour vous – qu'elle
ait un lendemain !
Commentaires
C'est très beau Alain, ce poème. Les enfants nous aident à espérer à un monde meilleur, par leur tendresse et leur innocence...
Mes amitiés, fanfan